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- Aide Juridictionnelle - Décret n°91-1266 du 19 décembre 1991 portant application de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l’aide juridique
...avocat et des officiers publics ou ministériels choisis.
Tout changement de domicile qui survient postérieurement à la demande d’aide doit être déclaré sans délai au bureau d’aide juridictionnelle initialement saisi.
En outre, le requérant doit préciser :
a) S’il dispose d’un ou plusieurs contrats d’assurance de protection juridique ou d’un autre système de protection couvrant la rémunération des auxiliaires de justice et les frais afférents au différend pour lequel le bénéfice de l’aide est demandé ;
b) S’il a ou non bénéficié de l’aide juridictionnelle pour le même différend, que la demande d’aide soit formée en vue de parvenir à une transaction avant l’introduction de l’instance ou pour introduire une instance.
Article 34
• Modifié par Décret n°2008-1324 du 15 décembre 2008 - art. 5
Le requérant doit joindre à cette demande :
1° Copie du dernier avis d’imposition prévu à l’article L. 253 du livre des procédures fiscales (ou d’un avis de non-imposition) ainsi qu’une déclaration de ressources ou, s’il dispose de ressources imposables à l’étranger, toute pièce équivalente reconnue par les lois du pays d’imposition ;
2° Le cas échéant, copie de la décision contre laquelle il entend exercer un recours ou du titre dont il veut poursuivre l’exécution ;
3° La justification de la nationalité déclarée par la production de tout document approprié ;
4° S’il est de nationalité étrangère et non ressortissant d’un Etat membre de l’Union européenne, les pièces et documents sous le couvert desquels il est autorisé à résider en France et une justification du caractère habituel de cette résidence, sous réserve des dispositions du quatrième alinéa de l’article 3 de la loi du 10 juillet 1991 susvisée ;
5° Le cas échéant, la justification de sa situation familiale dans les conditions prévues à l’article 2 du décret n° 2000-1277 du 26 décembre 2000 portant simplification de formalités administratives ou, s’il est ressortissant étranger, par la production de toute pièce équivalente reconnue par les lois de son pays d’origine ou de résidence ;
6° Lorsque l’aide juridictionnelle est demandée en vue de parvenir à une transaction avant l’introduction de l’instance, tout élément propre à établir la nature et l’objet du différend ainsi que, le cas échéant, les démarches entamées ou envisagées à cet effet, dans le respect des règles propres au secret professionnel ;
7° Lorsque l’aide juridictionnelle est demandée en application de l’article 9-2 de la loi du 10 juillet 1991, la copie de l’avis à victime délivré par le juge d’instruction en application de l’article 80-3 du code de procédure pénale ou de l’ordonnance rendue en application de l’article 88 du même code ;
8° Lorsque l’aide juridictionnelle est demandée dans les litiges transfrontaliers en application de l’article 3-1 de la loi du 10 juillet 1991, les pièces et documents sous le couvert desquels il est autorisé à résider dans un Etat membre de l’Union européenne, ainsi qu’une justification de son domicile ou du caractère habituel de cette résidence, et le cas échéant, copie de tout contrat d’assurance ou acte relatif à un autre système de protection permettant la prise en charge des frais de procédure ;
9° La justification de l’assurance de protection juridique ou du système de protection dont il a déclaré le bénéfice par la production de tout document approprié ainsi que la décision de prise en charge ou de non-prise en charge notifiée, selon le cas, par l’assureur à la suite de la déclaration de sinistre faite en application de l’article L. 113-2 du code des assurances, ou par l’employeur, précisant le montant des plafonds de garantie et de remboursement des frais, émoluments et honoraires couverts.
Si le réquérant bénéficie de l’allocation supplémentaire du Fonds national de solidarité ou du revenu minimum d’insertion, la déclaration de ressources prévue au 1° du présent article est remplacée par tout document justifiant de la perception de la prestation. Il en est de même pour le demandeur d’asile bénéficiant de l’allocation d’insertion prévue à l’article L. 351-9 du code du travail.
La décision de l’assureur est établie selon un modèle fixé par arrêté conjoint du garde des sceaux, ministre de la justice, et du ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi.
Article 34-1
• Créé par Décret n°2003-300 du 2 avril 2003 - art. 5 JORF 3 avril 2003
Sont dispensés de joindre à cette demande les documents prévus aux 1°,3°,4°,5° et 6° de l’article 34 :
a) Les requérants qui forment une demande sur le fondement du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre ;
b) Les victimes de crimes d’atteintes volontaires à la vie ou à l’intégrité des personnes visés par l’article 9-2 de la loi du 10 juillet 1991 ainsi que leurs ayants droit, qui forment une demande en vue d’exercer l’action civile en réparation des dommages résultant des atteintes à la personne.
Article 35
La déclaration de ressources prévue à l’article 34 contient :
1° L’indication de la situation familiale et professionnelle du requérant ;
2° L’énumération complète et détaillée des ressources de toute nature dont le requérant a eu directement ou indirectement la jouissance ou la libre disposition au cours de la dernière année civile et, s’il y a lieu, de l’année de la demande, à l’exclusion des prestations familiales et des prestations sociales énumérées à l’article 2, ainsi que des ressources de son conjoint et, le cas échéant, de celles des autres personnes vivant habituellement à son foyer et de celles des personnes éventuellement à charge ;
3° La nature et l’importance de ses biens mobiliers et immobiliers, même non productifs de revenus ;
4° Les éléments extérieurs de son train de vie.
Cette déclaration, à moins que le requérant ne demeure pas habituellement en France, est faite sur un imprimé conforme aux modèles fixés par arrêté conjoint du garde des sceaux, ministre de la justice, et du ministre chargé du budget. Elle comporte le rappel des dispositions pénales du paragraphe II de l’article 22 de la loi n° 68-690 du 31 juillet 1968.
Article 36
La déclaration de ressources des personnes morales à but non lucratif est faite sur un imprimé dont le modèle est établi dans les conditions prévues au dernier alinéa de l’article 35. Elle indique notamment :
1° L’identité de la personne morale et celle de son représentant légal ;
2° L’énumération complète et détaillée des ressources de toute nature perçues par la personne morale au cours de la dernière année civile ;
3° La nature et l’importance de ses biens mobiliers et immobiliers, même non productifs de revenus ;
4° Les éléments extérieurs de son train de vie.
Il est joint à la déclaration de ressources une copie du compte annuel ou du budget prévisionnel, selon le cas, afférent à la dernière année civile.
Article 37
• Modifié par Décret n°2007-1151 du 30 juillet 2007 - art. 1 JORF 1er août 2007
La demande de l’avocat commis ou désigné d’office qui saisit le bureau d’aide juridictionnelle au lieu et place de la personne qu’il assiste ou qu’il a assistée contient les indications suivantes :
1° Nom, prénoms, profession, nationalité et domicile du bénéficiaire de la commission ou de la désignation d’office ;
2° Nom et adresse de l’avocat commis ou désigné d’office ;
3° Nature de l’affaire et juridiction saisie.
A l’appui de la demande, l’avocat fournit, sur la situation économique et familiale de son client, toutes les indications et les pièces que celui-ci lui a données ou remises et, le cas échéant, une copie des pièces de la procédure relatives à cette situation. En l’absence de telles indications et pièces, l’avocat fournit une attestation, établie à sa demande par le greffe, relative aux déclarations faites à l’audience par le prévenu sur sa situation économique et familiale.
L’avocat désigné par le bâtonnier pour assister une victime d’un crime visé par l’article 9-2 de la loi du 10 juillet 1991 ou l’un de ses ayants droit est dispensé de fournir les indications et pièces prévues à l’alinéa précédent, relatives aux ressources de son client ; il doit produire l’avis à victime ou l’ordonnance du juge d’instruction mentionnés au 7° de l’article 34.
Article 38
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 2 JORF 28 juillet 2007
Lorsqu’une action en justice doit être intentée avant l’expiration d’un délai devant la juridiction du premier degré, devant le premier président de la cour d’appel en application des articles 149-1 et 149-2 du code de procédure pénale ou devant la Commission nationale de réparation des détentions provisoires, l’action est réputée avoir été intentée dans le délai si la demande d’aide juridictionnelle s’y rapportant est adressée au bureau d’aide juridictionnelle avant l’expiration dudit délai et si la demande en justice est introduite dans un nouveau délai de même durée à compter :
a) De la notification de la décision d’admission provisoire ;
b) De la notification de la décision constatant la caducité de la demande ;
c) De la date à laquelle la décision d’admission ou de rejet de la demande est devenue définitive ;
d) Ou, en cas d’admission, de la date, si elle est plus tardive, à laquelle un auxiliaire de justice a été désigné.
Article 39
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 3 JORF 28 juillet 2007
Lorsqu’une demande d’aide juridictionnelle en vue de se pourvoir en matière civile devant la Cour de cassation est adressée au bureau d’aide juridictionnelle établi près cette juridiction avant l’expiration du délai imparti pour le dépôt du pourvoi ou des mémoires, ce délai est interrompu. Un nouveau délai court à compter du jour de la réception par l’intéressé de la notification de la décision du bureau d’aide juridictionnelle ou, si elle est plus tardive, de la date à laquelle un auxiliaire de justice a été désigné. Ce dernier délai est interrompu lorsque le recours prévu à l’article 23 de la loi du 10 juillet 1991 est régulièrement formé par l’intéressé. Il en va de même lorsque la décision déférée rendue sur le seul fondement des articles 4 et 5 de la loi du 10 juillet 1991 est réformée et que le bureau est alors saisi sur renvoi pour apprécier l’existence d’un moyen sérieux de cassation.
Le délai alors imparti pour le dépôt du pourvoi ou des mémoires court à compter de la date de la réception par l’intéressé de la notification de la décision prise sur recours confirmant la décision déférée ou, si elle est plus tardive, de la date à laquelle un auxiliaire de justice a été désigné.
Les délais de recours sont interrompus dans les mêmes conditions lorsque l’aide juridictionnelle est sollicitée à l’occasion d’une instance devant le Conseil d’Etat ou une juridiction administrative statuant à charge de recours devant le Conseil d’Etat.
Article 40
Lorsqu’une demande d’aide juridictionnelle est adressée à un bureau par voie postale, sa date est celle de l’expédition de la lettre. La date de l’expédition est celle qui figure sur le cachet du bureau de poste d’émission.
Article 41
Lorsque la demande d’aide juridictionnelle est formée après que la partie concernée ou son mandataire a eu connaissance de la date d’audience et moins d’un mois avant celle-ci, il est statué sur cette demande selon la procédure d’admission provisoire.
Section II : De l’instruction des demandes d’aide juridictionnelle.
Article 42
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 4 JORF 28 juillet 2007
Le bureau peut faire recueillir tous renseignements et faire procéder à toutes auditions.
Il peut entendre ou faire entendre les intéressés.
Si le requérant ne produit pas les pièces nécessaires, le bureau ou la section du bureau peut lui enjoindre de fournir, dans un délai qu’il fixe et qui ne saurait excéder deux mois à compter de la réception de la demande qui lui est faite, tout document mentionné à l’article 34, même en original, ou tout renseignement de nature à justifier qu’il satisfait aux conditions exigées pour bénéficier de l’aide juridictionnelle. A défaut de production dans ce délai, la demande d’aide est caduque. Il en est de même lorsque le requérant demeure hors de France ou est de nationalité étrangère, sous réserve des conventions internationales.
La décision constatant la caducité de la demande d’aide juridictionnelle n’est pas susceptible de recours.
Lorsque l’aide juridictionnelle a été précédemment accordée au requérant par un autre bureau pour le même différend, le bureau saisi en second demande au premier la copie de la décision d’admission et des éléments du dossier.
Lorsque l’aide juridictionnelle est demandée en vue d’une transaction, le bureau s’assure que l’action susceptible d’être portée devant la juridiction en cas d’échec de celle-ci, n’est pas manifestement irrecevable ou dénuée de fondement.
Le président ou, le cas échéant, le vice-président du bureau dispose également des pouvoirs prévus aux quatre premiers alinéas.
Article 43
Sous réserve des dispositions de l’article 41, le secrétaire du bureau d’aide juridictionnelle ou de la section du bureau, en cas de demande d’aide juridictionnelle formée en cours d’instance, en avise le président de la juridiction saisie.
Dans le cas où la demande est faite en vue d’exercer une voie de recours, l’avis est adressé au président de la juridiction devant laquelle le recours doit être porté.
Section III : Des séances et des décisions des bureaux.
Article 44
Les bureaux d’aide juridictionnelle ou les sections de bureaux ne peuvent valablement siéger que si le président et deux membres au moins sont présents. Le nombre des membres est porté à trois pour les bureaux établis près le Conseil d’Etat et la Cour de cassation.
Article 45
Le secrétaire assiste aux séances.
Article 46
Le ministère public peut assister aux séances.
Article 47
• Modifié par Décret n°2010-764 du 7 juillet 2010 - art. 1
Les décisions des bureaux d’aide juridictionnelle ou de leurs sections sont prises à la majorité des voix des président et membres présents. En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
En matière de cassation, les décisions mentionnées au premier alinéa sont prises après présentation et examen d’un rapport sur l’existence ou non d’un moyen de cassation sérieux.
Article 48
• Modifié par Décret n°2008-1324 du 15 décembre 2008 - art. 6
I. - Les décisions mentionnent :
1° Le montant des ressources retenues ainsi que, le cas échéant, les correctifs pour charges de famille et tous autres éléments pris en considération ;
2° L’admission à l’aide juridictionnelle totale ou partielle, ou le rejet de la demande.
II. - En cas d’admission à l’aide juridictionnelle totale ou partielle, les décisions indiquent également :
1° La nature des procédures ou des actes ou l’objet des pourparlers transactionnels en vue ou à l’occasion desquels l’aide juridictionnelle est accordée ainsi que, le cas échéant, le moment de l’instance à compter duquel ou jusqu’auquel le requérant en bénéficiera ;
2° Dans le cas où plusieurs professions sont habilitées à représenter le bénéficiaire de l’aide, le cas échéant, celle de ces professions au sein de laquelle est choisi le représentant ;
3° Si l’aide juridictionnelle est accordée en vue d’une instance devant la cour d’assises, la cour d’appel ou une juridiction administrative autre que le Conseil d’Etat, le cas échéant, le barreau auquel appartient l’avocat qui doit être désigné ;
4° S’il y a lieu, le nom et la résidence de l’avocat et des officiers publics ou ministériels qui prêtaient leur concours au requérant avant l’admission ou qui ont accepté de le lui prêter au titre de l’aide juridictionnelle ainsi que le montant des honoraires, émoluments ou provisions déjà versés et qui doivent être imputés sur le montant de la rétribution ;
5° S’il y a lieu, le nom et la résidence de l’avocat et des officiers publics ou ministériels désignés dans les conditions prévues aux articles 75 à 77 ;
6° Si l’aide juridictionnelle est accordée en vue d’une instance, la mention que son bénéfice reste acquis si une transaction intervient avant que celle-ci soit introduite ;
7° Le plafond de remboursement des frais, émoluments et honoraires couverts par un contrat d’assurance de protection juridique ou par un autre système de protection lorsque ce plafond est inférieur à la contribution de l’Etat à la rétribution de l’avocat ou des officiers publics ou ministériels.
III. - En cas d’admission à l’aide juridictionnelle partielle, les décisions précisent, en outre, le montant de la part contributive de l’Etat.
IV. - En cas de rejet de la demande, la décision contient les motifs du rejet.
V. - La décision comporte, le cas échéant, la mention que l’aide juridictionnelle a été antérieurement accordée pour le même différend dans le cadre de pourparlers transactionnels ayant échoué, ainsi que le nom de l’avocat qui est intervenu à ce titre. Elle précise en outre, lorsque celui-ci est déjà fixé, le montant de l’indemnisation qui lui a été allouée.
Article 49
• Modifié par Décret n°2001-512 du 14 juin 2001 - art. 14 JORF 15 juin 2001
Les bureaux ne sont pas liés par la qualification juridique des faits qui font l’objet de l’instance ou des pourparlers transactionnels, ni par celle de l’acte conservatoire ou de la procédure d’exécution mentionnés dans la requête.
L’absence, de la part du requérant, d’indications sur cette qualification ou sur la juridiction compétente ou susceptible de l’être ne fait pas obstacle à l’admission à l’aide juridictionnelle.
Article 50
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 5 JORF 28 juillet 2007
Copie de la décision du bureau, de la section du bureau ou de leur président est notifiée à l’intéressé par le secrétaire du bureau ou de la section du bureau par lettre simple en cas d’admission à l’aide juridictionnelle totale, et au moyen de tout dispositif permettant d’attester la date de réception dans les autres cas.
La notification de la décision refusant l’aide juridictionnelle, ne l’accordant que partiellement ou retirant le bénéfice de cette aide indique les modalités selon lesquelles l’intéressé peut former un recours contre cette décision.
Dans le cas où la décision prononce l’admission à l’aide juridictionnelle, la notification reproduit, outre les dispositions des articles 42 et 50 à 52 de la loi du 10 juillet 1991, celles des articles 38 ou 39, selon le cas, et de l’article 54 du présent décret.
La notification de la décision du bureau comporte l’indication qu’en cas d’échec des pourparlers transactionnels au titre desquels l’aide juridictionnelle a été accordée, aucune autre demande d’aide ne pourra être formée en vue de parvenir à une transaction avant l’introduction de l’instance à raison du même différend.
Article 51
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 6 JORF 28 juillet 2007
Copie des décisions du bureau, de la section du bureau ou de leur président prononçant l’admission à l’aide juridictionnelle est adressée sans délai par le secrétaire :
1° A l’avocat et aux officiers publics ou ministériels désignés pour prêter leur concours aux bénéficiaires ou, selon le cas, au bâtonnier ou au président de l’organisme chargé de les désigner ;
2° A la caisse des règlements pécuniaires des avocats lorsqu’un avocat est désigné ou choisi ;
3° (paragraphe abrogé) ;
4° Lorsque l’aide juridictionnelle est accordée pour l’instance, au greffier ou au secrétaire de la juridiction compétente ;
5° Lorsque l’aide juridictionnelle est accordée en vue de parvenir à une transaction avant l’introduction de l’instance, au bureau d’aide juridictionnelle de la juridiction susceptible d’être saisie en cas d’échec des pourparlers transactionnels, s’il est différent ;
6° Lorsque l’aide juridictionnelle est accordée dans un litige transfrontalier mentionné à l’article 3-1 de la loi du 10 juillet 1991, à l’autorité réceptrice et expéditrice désignée par la France conformément à l’article 14 de la directive 2003 / 8 / CE du Conseil du 27 janvier 2003 visant à améliorer l’accès à la justice dans les affaires transfrontalières par l’établissement de règles minimales communes relatives à l’aide judiciaire accordée dans le cadre de telles affaires.
Copie des décisions du bureau, de la section du bureau ou de leur président prononçant le rejet de la demande d’aide juridictionnelle est adressée sans délai par le secrétaire à l’auxiliaire de justice désigné dans la demande d’aide juridictionnelle et ayant accepté de prêter son concours.
Article 52
Outre les personnes ou organismes auxquels elles sont notifiées en vertu des articles 50 et 51, les décisions des bureaux, de leurs sections ou de leur président ne peuvent être communiquées qu’aux autorités habilitées à exercer un recours.
Elles ne peuvent être ni produites ni discutées en justice, à moins qu’elles ne soient intervenues à la suite d’agissements ayant donné lieu à des poursuites pénales.
Article 53
L’aide juridictionnelle demeure acquise à son bénéficiaire en cas d’application par la juridiction saisie de la procédure de saisine pour avis du Conseil d’Etat ou de la Cour de cassation.
S’il y a lieu, un avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation est désigné sans formalité par le président de l’ordre sur la demande du bénéficiaire de l’aide juridictionnelle.
Article 53-1
• Créé par Décret n°2010-149 du 16 février 2010 - art. 1
• L’aide juridictionnelle demeure acquise à son bénéficiaire en cas d’examen par le Conseil d’Etat, la Cour de cassation ou le Conseil constitutionnel d’une question prioritaire de constitutionnalité.
S’il y a lieu, devant le Conseil d’Etat et la Cour de cassation, un avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation est désigné par le président de l’ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation à la demande du secrétaire du bureau ou de la section du bureau d’aide juridictionnelle saisi par le bénéficiaire de l’aide.
Article 54
La décision d’admission à l’aide juridictionnelle est caduque si, dans l’année de sa notification, la juridiction n’a pas été saisie de l’instance en vue de laquelle l’admission a été prononcée.
Section IV : Des recours contre les décisions des bureaux, de leurs sections ou de leurs présidents.
Article 55 (abrogé)
• Abrogé par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 7 JORF 28 juillet 2007
Article 56
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 8 JORF 28 juillet 2007
Le délai du recours prévu au deuxième alinéa de l’article 23 de la loi du 10 juillet 1991 susvisée est d’un mois à compter du jour de la notification de la décision à l’intéressé.
Le délai du recours ouvert par le troisième alinéa de cet article au ministère public, au garde des sceaux, ministre de la justice, au bâtonnier ou au président de l’ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation est de deux mois à compter du jour de la décision.
Article 57
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 9 JORF 28 juillet 2007
Les décisions des bureaux établis au siège des tribunaux de grande instance ou, le cas échéant, des sections statuant sur les demandes portées ou susceptibles d’être portées devant les juridictions de première instance de l’ordre judiciaire, la cour d’assises ou la cour d’appel, ainsi que les décisions de leur président, sont déférées au premier président de la cour d’appel dans le ressort de laquelle le bureau ou la section est institué.
Les décisions des sections chargées d’examiner les demandes relatives aux affaires portées ou susceptibles d’être portées devant le tribunal administratif et, à l’exception du Conseil d’Etat, devant les autres juridictions administratives statuant en premier ressort, devant la cour administrative d’appel et les autres juridictions administratives statuant à charge de recours en cassation devant le Conseil d’Etat, ainsi que les décisions des présidents de ces sections sont déférées au président de la cour administrative d’appel dans le ressort de laquelle la section est instituée.
Les décisions du bureau d’aide juridictionnelle établi près la Cour de cassation, ou de son président, sont déférées au premier président de cette cour.
Les décisions du bureau d’aide juridictionnelle établi près le Conseil d’Etat, ou de son président, sont déférées au vice-président du tribunal des conflits lorsque la demande concerne ce tribunal ou dans le cas prévu à l’article 15 de la loi du 10 juillet 1991 susvisée et devant le président de la section du contentieux du Conseil d’Etat dans les autres cas.
Les décisions du bureau d’aide juridictionnelle établi près la commission des recours des réfugiés, ou de son président, sont déférées au président de cette juridiction.
Article 58
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 10 JORF 28 juillet 2007
Les recours prévus au troisième alinéa de l’article 23 de la loi du 10 juillet 1991 susvisée sont exercés :
1° Lorsque la décision du bureau, de la section du bureau ou de leur président est relative à une affaire portée ou susceptible d’être portée devant une juridiction du premier degré de l’ordre judiciaire ou une cour d’assises, par le procureur de la République près le tribunal de grande instance auprès duquel le bureau est institué, par le bâtonnier de l’ordre des avocats dont relève l’avocat choisi ou désigné au titre de l’aide juridictionnelle ou, en l’absence de choix ou de désignation, par le bâtonnier de l’ordre des avocats établi près ce tribunal ;
2° Lorsque la décision de la section ou de son président est relative à une affaire portée ou susceptible d’être portée devant un tribunal administratif ou une autre juridiction administrative statuant en premier ressort, par le procureur de la République près le tribunal de grande instance dans le ressort duquel le tribunal administratif a son siège, par le bâtonnier de l’ordre des avocats dont relève l’avocat choisi ou désigné au titre de l’aide juridictionnelle ou, en l’absence de choix ou de désignation, par le bâtonnier de l’ordre des avocats établi près ce même tribunal de grande instance ;
3° Lorsque la décision de la section du bureau ou de son président est relative à une affaire portée ou susceptible d’être portée devant une cour d’appel, par le procureur général près cette cour, par le bâtonnier de l’ordre des avocats dont relève l’avocat choisi ou désigné au titre de l’aide juridictionnelle ou, en l’absence de choix ou de désignation, par le bâtonnier de l’ordre des avocats établi près le tribunal de grande instance dans le ressort duquel la cour d’appel a son siège ;
4° Lorsque la décision de la section du bureau ou de son président est relative à une affaire portée ou susceptible d’être portée devant une cour administrative d’appel ou une juridiction administrative statuant à charge de recours devant le Conseil d’Etat, par le procureur général près la cour d’appel dans le ressort de laquelle la cour administrative d’appel a son siège, par le bâtonnier de l’ordre des avocats dont relève l’avocat choisi ou désigné au titre de l’aide juridictionnelle ou, en l’absence de choix ou de désignation, par le bâtonnier de l’ordre des avocats établi près le tribunal de grande instance dans le ressort duquel la cour administrative d’appel a son siège ;
5° Lorsque la décision émane du bureau établi près la Cour de cassation ou de son président, par le procureur général près cette cour ou par le président de l’ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation ;
6° Lorsque la décision émane du bureau établi près le Conseil d’Etat ou de son président, par le garde des sceaux, ministre de la justice, ou par le président de l’ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation ;
7° Lorsque la décision émane du bureau établi près la commission des recours des réfugiés ou de son président, par le procureur général près la cour d’appel de Paris, par le bâtonnier de l’ordre des avocats dont relève l’avocat choisi ou désigné au titre de l’aide juridictionnelle ou, en l’absence de choix ou de désignation, par le bâtonnier de l’ordre dont relèvent les avocats membres du bureau.
Article 59
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 11 JORF 28 juillet 2007
Les recours sont formés par simple déclaration remise ou adressée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception au bureau d’aide juridictionnelle qui a rendu la décision contestée.
Ils doivent contenir, à peine de rejet, l’exposé des faits et des motifs sur lesquels ils sont fondés.
Article 60
• Modifié par Décret n°2007-1142 du 26 juillet 2007 - art. 12 JORF 28 juillet 2007
Lorsqu’une décision est déférée, le dossier est transmis à l’autorité compétente pour statuer sur le recours.
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